La lettre du Président

Après plus de trois décennies de carrière professionnelle, Je suis parvenu à la conclusion que l'impact de la vie d'une personne ne se mesure pas par la longévité et la fortune engrangée mais par l'impact produit de ses différentes actions et le nombre de vies influencées positivement au cours d'une vie. L’Afrique d’aujourd’hui, de l’avis de tous, est confrontée à une urgence féroce. Cette urgence se manifeste dans la nécessité de développement des infrastructures d’énergie et de transport durable, ainsi que le renforcement des capacités humaines dans les STEM (Science, Technology, Engineering and Math), devant conduire à une croissance économique inclusive, durable et forte.

Dans notre Cameroun natal, même si certains progrès ont été réalisés, le taux moyen de mortalité infantile est estimé récemment à 669/100.000 naissances vivantes (NV) contre 30/100.000 NV dans les pays développés (extrait des données de l’Organisation Mondiale de la Santé). Dans notre pays, nous sommes malheureusement encore confrontés à des épidémies récurrentes de choléra, à une dégradation continue du système de santé et à une économie qui, pour l’essentiel, est aux prises depuis deux décennies avec une inflation qui augmente plus rapidement que la croissance du PIB réel par habitant. Selon le dernier rapport du FMI, après une augmentation de 4% en 2023, la croissance du PIB réel devrait s’accélérer pour atteindre 4,3% en 2024. L’inflation globale sur 12 mois devrait s’atténuer, passant de 7,2% en 2023 à 5,9% en 2024. En termes de développement humain moyen, le Cameroun est classé à la 153ème place parmi 189 pays. Le FMI dénonce encore (rapport FMI de 2024) la mal-gouvernance avec une corruption galopante et les détournements de deniers publics qui gangrènent la société.

Notre pays sera engagé dans un processus démocratique majeur en 2025, qui sera marqué par des élections municipales, législatives et présidentielle. Le Cameroun sera à un rendez-vous déterminant pour son destin. Je pense que nous devons tous participer activement à la transformation de notre système politique, économique et social. L’Institut Rhumsiki d’Etudes Stratégiques (IRES) que j’ai l’honneur de présider a pour mission de produire et de diffuser des solutions de politiques publiques innovantes et transformatrices pour catalyser notre transformation politique et socioéconomique en nous concentrant sur l'entrepreneuriat, la démocratie participative, la science et la technologie, l'innovation, la santé publique et la mise en œuvre de politiques progressistes qui permette de bâtir ensemble un avenir pour tous.

«Nous avons engagé nos ressources personnelles et continuerons à exploiter les ressources financières et techniques de nos amis, collègues, institutions locales, partenaires nationaux et internationaux, en particulier des agences de développement, pour garantir qu'au cours de la prochaine décennie, des milliers de personnes connaissent une amélioration de leur vie, que nous assistions à l'adoption et à la mise en œuvre de politiques fondées sur des analyses objectives.»

Nous avons appris qu'il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour reprendre notre destin en main. Nos principaux objectifs consistent à travailler avec conviction pour l’intérêt général de nos populations, car il ne sert à rien d’être riche tout seul, il faut tirer tout le monde vers le haut. Nous nous engageons à travailler chaque jour pour construire une société dans laquelle l’avenir de nos enfants n’est pas limité par l’affiliation politique, tribale, religieuse ou du genre. C'est notre motivation et nous serions très honorés de collaborer avec tous les Camerounais pour transformer ce rêve en réalité. Nous voulons tous un Cameroun des valeurs, de l’honnêteté, de l’intégrité, du travail bien organisé et bien fait, de la fraternité, du développement durable, de l’industrialisation, de l’agriculture moderne, de la bonne santé (hôpitaux de qualité et abordables), de l’eau potable pour tous les Camerounais, une éducation abordable (du primaire à l’université) et bien équipée pour aboutir à des emplois du futur, des infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires dignes, de l’énergie électrique disponible à tout moment, de l’habitat convenable, de la bonne nourriture saine pour tous les Camerounais. Nous n’y arriverons pas sans nous industrialiser. A travers l’entreprenariat, il faut tout faire pour transformer sur place tous nos produits de consommation courante et surtout l’innovation des moyens de transformation de nos produits agricoles, de nos minerais ou du bois ou autres qui sortent de nos ressources naturelles. C’est la seule solution qui nous permettra d’arriver à nous hisser à un niveau de rapport de force qui poussera nos voisins et nos concurrents à nous respecter. Pour cela, il ne faut pas craindre d’affronter les problèmes et de proposer des solutions alternatives même si elles ne font pas l’unanimité.

En tant que groupe de réflexion indépendant axé sur la recherche, l’IRES ouvre la voie en fournissant des recommandations politiques approfondies, perspicaces et innovantes sur les questions de développement du Cameroun et de l’Afrique.

Ensemble, nous y arriverons !